Ce que je pense aujourd'hui.
Je vous remercie à tous pour votre soutien. J'avais les larmes aux yeux ce matin en voyant votre solidarité et votre élan pour m'aider.
C'est justement de ça que je veux vous parler à présent.
Je suis mal, je laisse juste un mot sur ce blog et vous accourrez pour me soutenir m'aider, me soulager. C'est ce que j'essaye de faire avec MISTER. Mais imaginez que si au lieu de lire vos commentaires, si au lieu de vous "écouter" me dire ce que je devrais faire, comprendre, voir, je me mettais en colère contre vous en vous disant que vous n'allez pas bien, que vous me faites des reproches, vous me critiquez de ne pas être comme vous voulez que je sois, qu'en fait vous ne faites que me pourrir au lieu de m'aider.
Vous saisissez ? et bien c'est ce qui se passe entre MISTER et moi. Quand je lui tends la main, il me dit la même chose.
Alors bien sûr je veux bien comprendre le mutisme et son besoin de solitude, bien sûr je peux comprendre que certains hommes ne réagissent pas comme les femmes, mais que dois-je faire avec ma sensibilité, mon désir de lui montrer que je suis là. Mon sentiment que je suis la cause de ses soucis et non pas son soutient.
Je me suis battue pendant trois ans contre tous les démons qui l'entoureraient en France. Bien des fois je me suis sentie épuisée, fatiguée, découragée, et pourtant je devais faire face à ses enfants, à ses parents, pour lui faire plaisir, pour ne pas m'écouter et me mettre au calme comme je l'aurais souhaité parfois. Je devais faire face à des responsabilités qui en fait ne n'incombaient pas. J'ai eu de la patience, je me disais qu'il ne pouvais pas me venir en aide parce qu'il avait trop de problèmes.
J'ai écrit sur mon blog, plusieurs de nos malentendus. Ses réactions "violentes" qui au bout d'un moment déclenche ma "violence"
Souvenez vous lorsqu'il avait lu le livre "c'est presque toujours la faute des hommes". Il m'avait écrit un mail (que j'ai publié ici même le 9 juin dernier) ou il reconnaissait tout ce que je vois de lui aujourd'hui et depuis longtemps.
pendant un temps il était devenu conscient de son comportement et faisait attention de ne pas agir de cette manière.
Mais cette prise de conscience s'est envolée. Il m'a même dit un jour, que finalement ce livre c'était de la merde, qu'il fallait juste le lire au deuxieme degré (c'est un peu vrai j'en conviens) mais que si les hommes devaient agir comme le dit le livre alors se serait se rabaisser, et se trahir à soi même.
Voilà ! aujourd'hui je m'interroge sérieusement sur le devenir de notre relation, je n'ai pas envie de céder encore, j'ai mis beaucoup de moi dans notre couple, mais il faut qu'il comprenne qu'il doit se regarder de l'intérieur et voir que tout ce qu'il fait n'est pas toujours dans le sens d'une bonne entente.
En fait il a une très faible opinion de lui, je sais qu'il n'a jamais été valorisé,au contraire.
J'ai parlé avec lui de et état de fait plusieurs fois, mais il n'accepte pas de se voir comme un type bien. Dés que je lui fait une remarque, il me dit que je l'enfonce, que je le démoli.
Pourtant lui ne se gène pas de me dire, que je ne sais pas être près de lui quand il est mal, qu'il ne peut rien me dire parce que je ne comprends rien, que je lui fait toujours des reproches, que je le fais ce sentir nul, etc...
Comment accepter ça si tout ce que j'essaye de faire c'est exactement l'inverse. Je me tue à le chouchouter, à le valoriser, je ne perds pas une occasion pour lui dire qu'il est super, qu'il sait tout faire, mécanique électricité, voile, qu'il est merveilleux...jamais je ne lui dit quoi que ce soit qui puisse le rabaisser, jamais.
Alors je me bats contre ce que je pense être une injustice, et tant qu'il ne prendra pas conscience que son mal être vient de l'intérieur, il m'en voudra, parce qu'il s'en veut à lui même.
J'espère que je me suis bien expliqué. J'attends vous réactions. Surtout ne me ménagez pas. J'ai besoin de vos idées, de vos ressentis, de votre façon de voir les choses, et si je suis à côté de la plaque, j'ai besoin de le savoir aussi.
Je vous envoie à tous un gros bisou chaud, et tendre. Je suis heureuse que vous soyez là.