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Un jour, une vie
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10 novembre 2006

Ce que je pense aujourd'hui.

Je vous remercie à tous pour votre soutien. J'avais les larmes aux yeux ce matin en voyant votre solidarité et votre élan pour m'aider.

C'est justement de ça que je veux vous parler à présent.

Je suis mal, je laisse juste un mot sur ce blog et vous accourrez pour me soutenir m'aider, me soulager. C'est ce que j'essaye de faire avec MISTER. Mais imaginez que si au lieu de lire vos commentaires, si au lieu de vous "écouter" me dire ce que je devrais faire, comprendre, voir, je me mettais en colère contre vous en vous disant que vous n'allez pas bien, que vous me faites des reproches, vous me critiquez de ne pas être comme vous voulez que je sois, qu'en fait vous ne faites que me pourrir au lieu de m'aider.

Vous saisissez ? et bien c'est ce qui se passe entre MISTER et moi. Quand je lui tends la main, il me dit la même chose.

Alors bien sûr je veux bien comprendre le mutisme et son besoin de solitude, bien sûr je peux comprendre que certains hommes ne réagissent pas comme les femmes, mais que dois-je faire avec ma sensibilité, mon désir de lui montrer que je suis là. Mon sentiment que je suis la cause de ses soucis et non pas son soutient.

Je me suis battue pendant trois ans contre tous les démons qui l'entoureraient en France. Bien des fois je me suis sentie épuisée, fatiguée, découragée, et pourtant je devais faire face à ses enfants, à ses parents, pour lui faire plaisir, pour ne pas m'écouter et me mettre au calme comme je l'aurais souhaité parfois. Je devais faire face à des responsabilités qui en fait ne n'incombaient pas. J'ai eu de la patience, je me disais qu'il ne pouvais pas me venir en aide parce qu'il avait trop de problèmes.

J'ai écrit sur mon blog, plusieurs de nos malentendus. Ses réactions "violentes" qui au bout d'un moment déclenche ma "violence"

Souvenez vous lorsqu'il avait lu le livre "c'est presque toujours la faute des hommes". Il m'avait écrit un mail (que j'ai publié ici même le 9 juin dernier) ou il reconnaissait tout ce que je vois de lui aujourd'hui et depuis longtemps.

pendant un temps il était devenu conscient de son comportement et faisait attention de ne pas agir de cette manière.

Mais cette prise de conscience s'est envolée. Il m'a même dit un jour, que finalement ce livre c'était de la merde, qu'il fallait juste le lire au deuxieme degré (c'est un peu vrai j'en conviens) mais que si les hommes devaient agir comme le dit le livre alors se serait se rabaisser, et se trahir à soi même.

Voilà ! aujourd'hui je m'interroge sérieusement sur le devenir de notre relation, je n'ai pas envie de céder encore, j'ai mis beaucoup de moi dans notre couple, mais il faut qu'il comprenne qu'il doit se regarder de l'intérieur et voir que tout ce qu'il fait n'est pas toujours dans le sens d'une bonne entente.

En fait il a une très faible opinion de lui, je sais qu'il n'a jamais été valorisé,au contraire.

J'ai parlé avec lui de et état de fait plusieurs fois, mais il n'accepte pas de se voir comme un type bien. Dés que je lui fait une remarque, il me dit que je l'enfonce, que je le démoli.

Pourtant lui ne se gène pas de me dire, que je ne sais pas être près de lui quand il est mal, qu'il ne peut rien me dire parce que je ne comprends rien, que je lui fait toujours des reproches, que je le fais ce sentir nul, etc...

Comment accepter ça si tout ce que j'essaye de faire c'est exactement l'inverse. Je me tue à le chouchouter, à le valoriser, je ne perds pas une occasion pour lui dire qu'il est super, qu'il sait tout faire, mécanique électricité, voile, qu'il est merveilleux...jamais je ne lui dit quoi que ce soit qui puisse le rabaisser, jamais.

Alors je me bats contre ce que je pense être une injustice, et tant qu'il ne prendra pas conscience que son mal être vient de l'intérieur, il m'en voudra, parce qu'il s'en veut à lui même.

 

J'espère que je me suis bien expliqué. J'attends vous réactions. Surtout ne me ménagez pas. J'ai besoin de vos idées, de vos ressentis, de votre façon de voir les choses, et si je suis à côté de la plaque, j'ai besoin de le savoir aussi.

Je vous envoie à tous un gros bisou chaud, et tendre. Je suis heureuse que vous soyez là.

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Commentaires
P
au contraire des autres, je ne pense pas que la crise soit plus grave qu'elle n'y parait.<br /> <br /> j'ai le même mec chez moi, gourmande. le même ! et ça fait 16 ans que je vis avec. Au début, j'ai été comme toi. Complètement larguée par cette incompréhension énorme entre nos réactions et nos mots, nos besoins.<br /> <br /> je SAIS que mon homme m'aime. seulement il n'est pas dans la parole. Il est persuadé d'être nul, de ne pas savoir s'exprimer, que du coup, moi qui suis relativement à l'aise avec l'oralisation de ce que je pense, je l'enfonce dans son incapacité. avec le temps, ça a même fini par donner l'opposé total de ce que je recherchais, quand j'essayais de comprendre ce qui le rendait mal dans sa peau. mes questions, mes propositions de dialogue lui donnaient la sensation d'etre sans cesse sous pression, d'etre harcelé. et comme il est persuadé de ne pas savoir exprimer ce qu'il ressent, il devenait hargneux, blessant, d'une mauvaise foi incroyable.<br /> <br /> c'est très déstabilisant, pour l'autre. mais j'ai compris qu'il n'y peut pas grand chose, et surtout, plus important, que moi non plus.<br /> alors, depuis, quand je sens une de ces périodes pointer le bout du nez, je prend sur moi et je me tais. j'attend que ça passe. et ça passe, toujours. je reconnais que ça demande des efforts. mais j'ai appris que c'est nettement plus payant de laisser mon mec tranquille, d'attendre qu'il sourit à nouveau pour alors, tranquillement, hors pression, aborder ce qui s'est passé. là, il est en état d'écouter ce que j'ai à lui dire. Et je me gene pas ! je lui dis à quel point il est difficile pour moi de contenir mes réactions face à son refus de dialogue, que ça me frustre. <br /> mais Pierre a raison, je réagis ainsi parce que c'est moi qui suis frustrée dans mon besoin de tout comprendre, de tout expliquer. que ce sentiment personnel vient se rajouter à ce que ressent mon homme de son coté.<br /> <br /> voilà qui j'espère, complètera mon mail :)
P
Il y a beaucoup de choses exprimées dans ce billet...<br /> <br /> Ce que je vois de plus flagrant, c'est le sentiment d'injustice que tu ressens. Tu as passé beaucoup d'énergie, depuis des années, pour que votre couple fonctionne dans de bonnes conditions, et tu vois que ce n'est pas le cas. Ou pas toujours...<br /> <br /> En somme tu as "investi" quelque chose de toi, et tu ne te sens pas récompensée, au contraire.<br /> <br /> La question qui me vient: est-ce que tu n'aurais pas trop donné ? Le "trop" signifiant : davantage que tu ne pouvais assumer.<br /> <br /> Tu donnes beaucoup, tu te "tues" (le mot n'est pas anodin...) pour satisfaire Patrice... et ça ne fonctionne pas comme tu le voudrais.<br /> <br /> Pourquoi donnes-tu autant ? Pourquoi te sacrifies-tu autant ? Là c'est en toi qu'il faut chercher les réponses.<br /> <br /> D'ailleurs, c'est toujours en soi qu'il faut chercher ;o)<br /> Parce que c'est la seule personne sur laquelle on puisse agir.<br /> <br /> Tu as envie "d'aider" Patrice. Or on ne peut pas aider qui ne le désire pas. A t-il envie d'être aidé ? A t-il vraiment envie de changer sa façon d'être, son mal-être, son sentiment d'insignifiance ? S'en donne t-il les moyens ? Croit-il suffisamment en lui ? N'est-ce pas plus "confortable" de ne rien changer, même si on en souffre ? Toutes ces questions, lui seul peut y répondre.<br /> <br /> Je comprends ton envie d'aider, toi qui a déjà fait un travail personnel, mais il n'en est probablement pas au même "niveau" de conscience que toi. Et comme le dit Coumarine, peut-être qu'il se sent "inférieur" et culpabilise de cette situation.<br /> <br /> Les pistes d'exploration sont multiples, mais tu ne peux sans doute pas tellement l'aider à les trouver. Parce qu'il est en relation affective avec toi et que tu ne peux donc être son thérapeute. Il y a un enjeu entre vous. <br /> <br /> Ce que te dit Cassy est "brutal", mais assez juste: le mettre devant ta lassitude et lui demander de se déterminer. Te positionner et énoncer tes limites. Tu es épuisée, triste, et tu voudrais encore l'aider... Tant que tu fais cela, il ne se prend pas en charge.<br /> <br /> Et son silence est un instrument dont il se sert (inconsciemment)... parce qu'il voit bien que ça t'inquiète. Tu restes "captive" de ses états d'âme, liée même dans la distance qu'il impose. Solidaire dans l'empoisonnement qu'il s'inflige. Ça peut durer longtemps comme ça...<br /> <br /> Mais tu sais tout cela puisque tout est dit dans cette phrase: « tant qu'il ne prendra pas conscience que son mal être vient de l'intérieur, il m'en voudra, parce qu'il s'en veut à lui même.»<br /> <br /> Bon, j'ai lancé mes idées mais tu feras le tri si ça ne correspond pas ;o)<br /> <br /> N'oublie pas que c'est d'abord à TOI qu'il faut penser. Il n'y a que si tu te sens bien que tu peux lui apporter quelque chose de bon.
C
Je suis d'accord avec ce que dis coum. Il y a un vrai problème au niveau de l'interprétation de ce que vous dites à l'autre. Et moi il me vient une autre idée (qui vaut ce qu'elle vaut hein!!!) Voilà, tu dis que tu fais tout pour lui donner de la valeur et que lui prend tout ça pour des reproches. Il se dévalorise et toi tu le valorises. Est-ce que finalement c'est pas le contraire qu'il cherche? Est -ce que il en a^pas marre de ta condescendance. Il veut que tu le mettes en danger. Peut être que si tu lui disais: j'en ai marre de passer mon temps à essayer de te comprendre, de te soutenir, et de me faire jeter. Alors je jète l'éponge, c'est à toi de choisir: tu penses qu'on a un avenir, tu le dis et on trouve une solution. tu penses qu'on n'en a pas, et tu décides qu'on se sépare.c'est un peu brut comme propos mais peut être cela le fera réagir de le "secouer" pour qu'il prenne conscience que tu es fatiguée d'essayer. En meê temps c'es tplus facile à dire qu'à faire. le problème c'est qu'on n'a qu'une vue partielle du problème. Ill y a sa sensibilité, sa façon à lui d'interpreter tes dires et la tienne aussi. Peut etre que sans le vouloir, tu interprètes aussi la sienne et que tout n'est pas totalement comme tu le crois.<br /> J'ai quand même l'imprssion qu'il souffre de la séparation d'avec ses enfants. Et c'est peut être là le noeud du problème. Vous aviez un objectif: rentrer ensemble au panama. l'objectif est atteint. et maintenant que vous vous êtes battu pour ça, il se sent peut être vidé, et il a besoin d'autre objectif pour avancer. Il y a aussi le fait qu'il ne travaille polus: cela fait beaucoup de changement pour un seul homme, tu ne crois pas? il faut un temps d'adaptation.<br /> Tout ceci n'est qu'un série d'hypothèse, lui seul a la réponse ! En tout cas c'est un début :o)
C
Je viens de te lire attentivement et franchement je ne vois pas...<br /> Mon ressenti: c'est que le malaise (ou les incompréhensions) est plus important que je ne l'imaginais en lisant ton premier post, où là j'avais l'imrpssion qu'il fallait le laisser "cuver" son mal-être sans le harceler, attendre le moment où il reviendrait t'en parler<br /> Là en te lisant, je ne vois pas clair, sinon cette impression que c'est plus profond que je ne croyais<br /> On dirait que tu te "tues" à l'aider, l'écouter, à faire tt ce que tu as fait pour lui, et que es comme au bout du rouleau et même de la certitude que cela vaut la peine de combattre...<br /> Tiens tt à coup une idée qui me vient comme ça...tu parles de l'aider...il parle des reproches que tu lui fais...est-ce que tt cela ne prouve pas qu'il se sent "inférieur" à toi et qu'il ne peut plus le supporter?<br /> (Pierre, je crois que bcp d'hommes sont dans ce shéma de la fuite relationnelle qd la femme réclame le dialogue, tu es toi très différent, mais mon couple fonctionne sur ette fuite perpétuelle de mon homme qui préfère fuir que d'affronter une discussion...je sais que tu n'aimes pas que je fasse ce distingo Homme/Femme, désolée...mais peut-être que Ptrice fonctionne aussi comme ça, en tous cas pour le moment il FUIT, et refuse tout dialogue...<br /> Josie, on ne peut obliger personne à parler, les invites au dialogue sont considérées comme autant d'intrusions, d'agressions<br /> Ou tu acceptes et le dialogue sera toujours tronqué entre toi et Patrice, ou tu n'acceptes pas et l'abenir du couple semble compromis, ou vous entamez une thérapie pour apprendre à vous parler en couple...<br /> Je reviendrai lire ce que les autres (Pierre surtout) va t'écrire...<br /> Moi je t'embrasse, et te souhaite du courage dans ces moments diffciles
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